Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BRICOLSEC
10 mars 2013

Potentiomètres de Réglage FIN

Potentiomètres de Réglareglage_fin_9ge FIN

1    Mode d'emploi de cet article
2    Les caractéristiques spécifiques
3    Montages Série
3.1    Le montage simple avec rhéostat en série.
3.2    Le montage avec rhéostat et résistance auxiliaire au curseur
3.3    Montage avec résistance rappelée au point haut
3.4    Montages à potentiomètre double de réglage fin
4    Montage parallèle
5    Montages spéciaux
5.1    Montage additionneur
5.2    Potentiomètres virtuels
5.3    Potentiomètres à résistances
5.4    Potentiomètre multi-tours
5.5    Potentiomètres bobinés
6    Conclusions

Si vous arrivez directement sur cette page par un moteur de recherche, vous pouvez avoir accès à la table des matières et à chaque article, en page d'accueil.    L'accès se fait par l'un des deux liens en tête de colonne de droite ----->

ATTENTION à compter du 15/09/2019 les commentaires ne seront plus possibles à causes de quelques imbéciles qui font du spam pour le plaisir de nuire ! désolé  !

 



Avant propos


Dans l'article sur les talons potentiométriques, j'avais mis un petit paragraphe sur les "réglages fins" car c'était dans la même lignée, et "finalement", j'ai véritablement pris conscience qu'il n'y a pas une façon, mais presque une infinité de solutions, toutes ayant des avantages et des inconvénients.
J'avais effectivement dit que je développerais un peu ce sujet dans un article séparé…le voilà !

Si les calculs vous rebutent, alors continuez car il n'y en aura pas, bien au contraire, tout est "inclus" dans les feuilles de tableur.

Je passerai donc sous silence les méthodes de calculs qui ne sont que le reflet de la loi d'Ohm pour la majorité, bien qu'un montage ait nécessité de passer par le théorème de Thévenin (Explications sur wikipedia)…
Rien de méchant, mais on est jamais à l'abri d'une erreur de parenthèses dans les formules.
Cependant lorsque l'on raisonne aux extrêmes des réglages ou des limites, si jamais les valeurs dépassent la tension initiale, alors il y a toutes les chances pour qu'il y ait une erreur de formule !!!

J'ai donc vérifié, mais je ne suis pas infaillible. Même si l'homogénéité des formules parait correcte, alors si vous voyez une anomalie, ne me laissez pas mourir idiot et dites le, surtout pour les autres lecteurs.

Comment présenter les différentes possibilités ? Je pense que le mieux est d'adjoindre les schémas dans le tableur correspondant qui a déjà les formules. Je n'ai pas eu le courage de remettre tous les calculs théoriques au propre  pour adjoindre à chaque paragraphe d'un montage (Voir photo de tête d'article !), car sur la base du schéma, les formules ont été le plus souvent établies en séquence. Les calculs intermédiaires figurent aussi et rassurez vous c'est un peu indigeste pour moi aussi, mais j'ai appris beaucoup sur des choses finalement très simples, en faisant ce travail.
Voilà de beaux sujets de BTS…

Cependant le "fin du fin" est préservé et le nec plus ultra est de faire varier les différentes valeurs et de voir comment se comporte le signal de sortie. J'ai fait quelques vérifications avec des valeurs nulles ou infinies ce qui permet d'avoir aussi une bonne vraisemblance.
C'est cette méthode qui permet d'ajuster au mieux la variation de sortie en fonction de ses propres impératifs.

Je donnerai donc seulement quelques explications par montage (avantages et inconvénients) qui permettront de choisir l'un ou l'autre des montages en fonction de ce que l'on souhaite obtenir.

Pourquoi cet article un peu marginal ? Simplement par ce que le réglage du courant sur ma dernière alimentation n'était pas facile à régler avec une certaine commodité, et tout autant sur le générateur de courant publié récemment.
Le générateur de courant a été équipé d'une solution série simple, correspondant au mieux et je vais équiper l'alimentation d'une autre solution adaptée à ce cas.

J'ai été moi-même surpris des courbes de variation obtenues avec de simples potentiomètres linéaires. (Je n'ai pas poussé le "luxe" jusqu'aux variations logarithmiques).
Évidemment dans les années 1963/67 les tableurs n'étaient pas encore arrivés sur le marché, pas plus que les calculettes, et faire ces tonnes de calculs, même à la règle à calculer, était un véritable travail de titan. Je laisse le lecteur méditer sur le progrès

Vous serez peut-être surpris aussi des courbes obtenues, mais c'est pourtant bien réel et l'ajustement de valeurs est devenu un jeu d'enfant avec les tableurs et la recherche de valeur cible.

Dans ces courbes je me suis attaché à représenter seulement les variations d'écarts (DELTA) en fonction de la position angulaire du potentiomètre principal (réglage GROS). Je n'ai pas cherché à voir la loi de variation elle-même au niveau du réglage FIN, car dans ce cas il faut un tableau à plusieurs dimensions et c'est un peu cette fois se faire plaisir. Il faudrait une courbe par position angulaire du pot GROS…
Je ferai tout de même un ou deux essais pour quelques montages, et pour un seul angle du pot principal (mais paramétrable), tout en sachant que ce sont les extrêmes représentant le delta qui sont les plus importants. Comment on arrive aux extrêmes est accessoire, mais tout de même….!

Les réglages ont été classés en 2 grandes familles : Les réglages qui interviennent en série avec le potentiomètre principal, et les montages en parallèle sur le potentiomètre principal.
Il y a aussi un montage un peu inclassifiable qui est le résultat d'une opération arithmétique. Il sera le dernier à être présenté. Il est de qualité mais peut nécessiter aussi quelques composants actifs pour "retomber sur ses pieds" !

NOTA 1 :
Pour ne pas répéter "potentiomètre" à chaque ligne j'ai abrégé en "pot" ou même parfois par l'appellation commune "potar" qui peut être moins ambiguë qu'un "pot" (de moutarde par exemple). Le potentiomètre de réglage GROS sera qualifié simplement de "GROS", et en suite logique, le potentiomètre de réglage fin de "FIN".
NOTA 2 :
Les tensions indiquées sont en courant continu pour les exemples, mais ce n'est que pour les exemples, puisque celles-ci peuvent très bien être des tensions alternatives.
La tension haute indiquée est celle qui est en sommet et la tension basse est celle en bas des dispositifs potentiométriques. Une valeur de 100 V a été prise, car bien représentative mais elle est paramétrable aussi.
NOTA 3 :
On appellera DELTA l'écart de tension entre le mini du pot FIN et le maxi du même pot FIN. Cela n'est autre que l'inverse de la sensibilité du réglage FIN.
NOTA 4 :
Ne pas confondre SENSIBILITE (ou résolution) d'un réglage et PLAGE de réglage ou DELTA. Plus la plage est large, moins la sensibilité est élevée et réciproquement, plus la plage est étroite, plus la sensibilité est élevée.

1 Mode d'emploi de cet article

En §2 vous trouverez les points caractéristiques d'un réglage FIN qui pourront être, ou non, l'apanage d'un montage particulier de réglage FIN.

Les différents montages sont rapidement décrits à partir du §3.

Les tensions hautes avaient été basées à 28V pour mon application, mais la généralisation m'a fait revoir cette valeur à 100 V Plus pratique et généraliste. De toutes façons dans les programmes tableur, cette valeur de nom "TENSZ" est paramétrable, donc vous pourrez adapter à votre cas spécifique.

Le but premier de cet article est d'utiliser le tableur et de faire varier les cellules de couleur mauve pour voir l'allure de la courbe immédiatement et d'en déduire si le DELTA de réglage FIN vous convient ou non, et ce tout au long de l'angle de rotation du pot GROS.

Les potentiomètres utilisés sont de 300° de rotation et en supposant que l'angle mécanique soit en accord avec l'angle électrique, (cela est rarement le cas).
Dans le cas où vous avez d'autres angles, seul le pas de rotation sera affecté. Cet angle maxi a été représenté par pas de 5° angulaire ce qui donne 60 valeurs (60x5=300), suffisantes  pour apprécier la variation des courbes.

Pour des raisons techniques de compatibilité, je ne donnerai que les fichiers de type OPEN OFFICE (*.ODS), car si il est possible de faire des *.XLS, les graphiques issus d'OPEN OFFICE ne sont pas traités sur EXCEL de Microsoft, ou posent des problèmes.
Il sont en général supprimés par la suite bureautique de Microsoft EXCEL (5).
Alors désolé pour les "pros" qui payent Bill, moi je préfère un système ouvert à tous et de plus gratuit. (Mon très vieux EXCEL 5 ayant rendu l'âme !)

Tous ces fichiers sont donc en *.ODS, mais vous pouvez télécharger gratuitement OPEN OFFICE auprès de différents sites dont je ne ferai pas la publicité. (Il n'y a pas de conflits entre ces suites bureautiques).

Explication des courbes :
Seul le potentiomètre principal (GROS) progresse de zéro vers 300 degrés de façon régulière, par pas de 5°.
En vert est représenté le DELTA de variation possible en fonction de la position angulaire du potentiomètre GROS.
En rouge est représentée la tension de sortie nominale d'un montage sans réglage fin (avec seulement le potentiomètre principal.
En bleu et en magenta les valeurs extrêmes du réglage FIN.

Les colonnes en fond jaune clair sont les colonnes qui participent directement au graphique. (Les colonnes en fond blanc sont des calculs intermédiaires).

Pour deux montages, la courbe représentant la variation du réglage FIN en fonction de l'angle FIN a également été traitée pour une valeur du pot GROS.

2 Les caractéristiques spécifiques

  • Suivant les montages, il peut être impératif d'avoir la commande principale (pot GROS) toujours apte à atteindre directement les valeurs extrêmes des butées, sans avoir à se soucier du potentiomètre de réglage FIN.
  • Le DELTA pourra être maximum en début de rotation, ou alors en fin de rotation. Il pourra aussi être maximum en milieu de course  ou simplement rigoureusement constant tout au long de la rotation du pot GROS, (ce qui me parait plus cohérent).
  • Le DELTA pourra être centré sur le milieu de la course du pot principal ou au contraire décalé d'un seul côté ou de façon non linéaire (franchissement de la valeur de base du pot principal à partir d'une certaine position angulaire).
  • Il pourra être demandé que la valeur ohmique de l'ensemble des réglages ne soit pas affectée par le réglage FIN...Là c'est déjà un peu plus difficile dans l'absolu. La variation peut être faible mais pas rigoureusement constante, mais en insistant ça peut même être "presque" parfait…
  • La tension de sortie nécessitera ou non une amplification et/ou le rétablissement d'un offset.
  • La loi de variation du potentiomètre principal ne devra pas être modifiée.

Voici quelques éléments de prise de décision sur l'emploi de tel ou tel montage, mais

3 Montages Série

3.1 Le montage simple avec rhéostat en série.

C'est le montage le plus simple. PouVignette_reglage_fin_4r bien fonctionner, la valeur du pot FIN doit être au moins d'un rapport 10 plus faible du pot principal et en tous cas pour correspondre à l'effet recherché.

Il y a deux possibilités d'implantation du rhéostat soit au dessus du pot GROS soit en dessous.

La tension de sortie ne sera pas atteinte du côté du rhéostat sans son court-circuit.

En ce sens le pot GROS ne pourra pas atteindre l'un des extrêmes sans le concours du pot FIN.
Le delta ne sera pas constant tout au long de la rotation du pot GROS mais suivra une loi linéaire.
Le delta sera maxi du côté du rhéostat et s'amenuisera vers la position opposée pour atteindre zéro au point opposé.

On peut donc atteindre les tensions nominales hautes et basses, mais avec les deux potentiomètres.

Dans le cas de Rh à la masse, la valeur haute du DELTA sera toujours située au dessus de la valeur de référence (pot GROS seul) et la valeur inférieure sera la valeur de référence. L'écart est donc toujours au dessus de la valeur de référence. (Et inversement si le rhéostat est du côté haut)

Charger ce fichier  : Reglage_fin_4.ODS

3.2 Le montage avec rhéostat et résistance auxiliaire au curseur

C'est une déclinaison du montage précédent qui reprend en compte le DELTA très faible du côtévignette_reglage_fin_6 opposé au rhéostat, en l'améliorant.
Tous les points correspondant au montage Série simple sont présents, mais avec amélioration vers le côté opposé au rhéostat.
Naturellement ce montage peut être aussi symétrisé et son principe reste identique avec les valeurs inversées.
La loi de variation du DELTA n'est plus linéaire cette fois, mais est maintenue avec une faible régression, assez loin dans la rotation avec un DELTA qui réduit sensiblement vers la fin angulaire du pot GROS.

Ce montage n'est plus linéaire et affecte la loi de variation du potentiomètre GROS. Le DELTA me parait mieux géré avec cette adjonction de R3

Charger ce fichier  : Reglage_fin_6.ODS



3.3 Montage avec résistance rappelée au point haut

Ce montage est un peu particulier, car il fonctionne pvignette_reglage_fin_7resque comme le simple rhéostat. Je ne l'ai pas trouvé transcendant, mais il peut avoir son utilité dans certains cas particuliers. Alors si il est identique, pourquoi en parler ?
En effet il est aux valeurs extrêmes pratiquement comme le rhéostat simple.
Le pot FIN, côté masse ne change pas le niveau de la sortie par rapport au montage simple, mais le réglage FIN vers les tensions hautes modifie, suivant la valeur de R3, la sortie.

La petite différence revient à amplifier le DELTA par cette connexion vers les tensions hautes. Tout revient donc comme si le rhéostat du montage simple était de valeur plus élevée.

Mais ce n'est pas tout, car la loi de variation du pot FIN est devenue plus complexe. Son importance prend toute sa dimension lorsque la valeur du pot FIN est du même ordre de grandeur que le GROS.

Pour des valeurs plus habituelles d'un rapport GROS / FIN de l'ordre de 10, on peut admettre que la loi de variation est linéaire (quelque soit la position du GROS).

Pour ce cas qui ne paraissait pas très clair, j'ai fait la loi de variation  du pot FIN pour une position paramétrable de réglage du GROS. En effet, cette variation du FIN ne peut s'exprimer que pour une seule position du pot GROS. Aussi vous devrez remplir la cellule mauve R1 (un peu à droite cette fois et juste sous la deuxième courbe de variation).
Pour jouer sur les différentes possibilités, chargez le fichier OPEN OFFICE et modifiez les valeurs à votre gré.

En faisant varier les autres paramètres, notamment en plaçant R4 à une valeur proche de R vous verrez la courbe s'infléchir. On retrouve le delta aux extrêmes.

Charger ce fichier  :  Reglage_fin_7.ODS

3.4 Montages à potentiomètre double de réglage fin

C'est une variante série que j'avais presque écartée vignette_reglage_fin_8des solutions "correctes".  Et pourtant !!!

Ce potentiomètre double est un frein à la crédibilité car ces "ustensiles" sont réellement mal aimés, y compris par moi-même, mais les caractéristiques de ce montage simple sont extraordinaires.

Le principe en est simple puisque l'un des deux potentiomètres augmente, alors que sont "frère de sang" diminue. Ainsi quand l'un est au maximum, l'autre est à 0. (Un seul axe de commande)

Ce montage présente une résistance constante quelque soient les positions GROS et/ou FIN. Cette résistance constante est soumise à la parfaite réalisation mécanique et électrique de ce potentiomètre double, à axe commun (et linéaire).

Autre caractéristique époustouflante, la sensibilité est constante, de même que le DELTA de réglage FIN.

La linéarité du réglage GROS n'est pas affectée et la variation du réglage FIN est linéaire ! La courbe de variation du réglage FIN pour une valeur du GROS est bien linéaire et a été ajoutée. Tout est réellement tip top !

La tension de sortie correspond aux tensions hautes et basses d'alimentation des réglages sans aucune altération.

Un bémol... les butées hautes et basses ne sont atteintes qu'avec le pot FIN en bonne position.

Autre petit bémol pouvant avoir une incidence assez faible, est la non symétrie parfaite, des deux potentiomètres (Par construction et symétrie électrique principalement), mais cela ne devrait pas avoir de grandes conséquences par rapport à un autre montage.

Le rapport des valeurs GROS / FIN à 10 donne un DELTA constant de 9.09 qui est un bon rapport pour un réglage FIN. Un rapport 1000/47 donnera un DELTA de 4.49 encore plus sensible.
Ces deux rapports seront les plus adaptés, mais tout est possible.
Ces rapports ne peuvent cependant être obtenus que par la modification de la valeur des potentiomètres, ce qui ne peut pas s'adapter à toutes les situations. Ces valeurs sont donc des références. (9.09, 4.49 etc...)
Bien que faisant appel à un potentiomètre double pas toujours très courant et un peu plus cher qu'un simple, il faut le reconnaître, ce montage est donc tout à fait en mesure de s'insérer n'importe où sans aucune modification.
C'est un montage qui mérite haut la main sa vocation de montage universel, et de montage de secours pour tout oubli d'un réglage FIN dans une réalisation.

Ses caractéristiques sont "presque parfaites"

Charger ce fichier : Reglage_fin_8.ODS

4 Montage parallèle

C'est ce montage que je recherchais dans un schéma déjà reVignette_reglage_fin_5ncontré. Je n'ai pas retrouvé l'origine, mais seulement le principe.

La résistance apparente de ce montage est bien encadrée, et la valeur ohmique est assez constante. Ce montage s'adapte pratiquement dans tous les cas, justement par son caractère très universel et peu modificateur des éléments en place.
La sensibilité du réglage FIN est donnée par la résistance de liaison entre curseurs.
La valeur du pot FIN est peu critique et n'influe que sur la courbe de variation du DELTA, mais pas sur le delta lui-même.


Ce montage étant parfaitement symétrique par construction, il n'y a pas de version "haute ou basse" puisque le réglage FIN est en //.
Le pot GROS est véritablement le pilote majoritaire des réglages car il conduit directement aux deux extrêmes des tensions SANS le concours du réglage FIN.

Ce montage n'est pas linéaire et le DELTA est nul à chaque extrémité du pot GROS. Ce montage privilégie les réglages FIN (sensibilité) aux extrémités du pot GROS. (Les DELTA sont plus importants en milieu du GROS et la sensibilité est moindre).

ATTENTION cependant, car à proximité des extrémités du pot GROS, la SENSIBILITE du réglage FIN est maximale, mais la plage de réglage est très étroite, voire nulle au point précis d'extrême.
Pour la bonne règle, un compromis judicieux doit exister entre Sensibilité et plage de réglage.

Charger ce fichier  : Reglage_fin_5.ODS

5 Montages spéciaux

5.1 Montage additionneur

C'est un montage de grande qualité dans la déVignette_reglage_fin_3finition de réglage fin, car le delta est quasiment constant sur toute la gamme du pot principal, et sa loi de variation est également linéaire au niveau tension de sortie et DELTA.
Quel est donc le talon d'Achille, car ce serais trop beau ?
Ce montage ne redonne pas les tensions extrêmes d'alimentation du dispositif, mais reste tout de même basé à ZERO. "La tension haute ne sera jamais atteinte".
La tension maximum atteignable sera donnée par le pont R3//R4 et R5.
C'est un additionneur de courants (loi des noeuds de  Kirchhoff), et on retrouve la somme des courants GROS et FIN dans la résistance fixe R5. La tension est donc l'image de ces valeurs !

Ainsi pour une tension fictive de 100V, R3=470K, R4=2200, R5=470, le pont diviseur ainsi formé donne 54.82V auquel il faut retirer le DELTA de 9.65 pour retrouver la valeur basse de U soit 45.17V.
Le maxi de tension sera donc de 54.82V pour 100V et pour les éléments indiqué dans l'exemple.

Mais pour les réglages c'est un montage presque parfait qui doit être prévu dès le départ, car il ne peut pas être adapté au finish de façon simple ! La tension de sortie étant obtenue par des résistances, il est nécessaire d'avoir une amplification calibrée de précision.
Les potentiomètres sont dans le rapport 10 le plus souvent, et les résistances ne sont pas très critiques.
Des réglages ultra fin avec un troisième potentiomètre en addition sont également tout à fait possibles.

La résistance R5 assurant l'addition des courant GROS et FIN déterminera principalement la tension de sortie, en liaison directe avec les résistances séries des curseurs.

Point négatif tout de même, il faut cette fois la manœuvre du potentiomètre FIN pour atteindre les extrêmes, puisqu'en réalité c'est la somme des deux valeurs qui donne le résultat.

Comme pour d'autres montages, le pot FIN ne joue pas sur la valeur du DELTA, mais seulement sur la loi de variation.
Le calcul précis de la loi de variation est un peu compliqué et intervient dans les positions intermédiaires du pot FIN. Au vu des valeurs je ne pense pas beaucoup me tromper en indiquant que pour les valeurs indiquées, la loi de variation sera quasiment linéaire

Le système n'est pas strictement parfait mais s'en approche beaucoup. En effet jusqu'à présent on a toujours considéré que le courant dans la branche des curseurs était nul, ce qui n'est pas tout à fait le cas, ce qui explique les très faibles écarts rencontrés

J'avais été très surpris des valeurs des résistances sur les curseurs des potentiomètres, car j'avais vu des valeurs différentes sur deux montages identiques et cela m'avait interpellé. Il n'en est rien, car ces valeurs n'ont rien de critiques ainsi que vous pourrez le vérifier sur le tableur en faisant bouger tous les paramètres.

Pour établir ces calculs sur ce montage, j'ai été obligé de repasser par le théorème de Thévenin, mais c'était un peu loin…Je pense que c'est bon, et en tous cas je ne suis pas surpris des résultats !
Le copain "Riri" m' a fait remarquer qu'effectivement la résistance R5 à la masse qui assure la somme, peut aussi être confondue avec la résistance d'entrée d'un AOP assurant une amplification.

Charger ce fichier  : Reglage_fin_3.ODS

5.2 Potentiomètres virtuels

Ils ont des avantages qui sont d'éviter tous les "crachouillis" et la mécanique de précision en remplaçant le potentiomètre par des switchs + et – qui vont donner la variation souhaitée, mais ce sera souvent au prix d'un emploi mal aisé. Cela n'existe qu'avec les micros contrôleurs ou des systèmes avec conversion D/A.

Un potentiomètre virtuel a aussi l'avantage d'une résolution bien supérieure à son cousin mécanique et celle-ci ne dépend plus que du convertisseur ou du nombre de bits affectés. 256 valeurs différentes sont une précision courante pouvant monter beaucoup plus haut suivant les designs.
Ces éléments sont surtout utilisés lorsqu'il est nécessaire d'avoir à traiter des niveaux en décibels.
J'ai vu des composants actifs avec bus SPI contenant 2 potentiomètres numériques !!!

Je redécouvre à la lumière de cet article ce composant mécanique, le bon vieux "potar" et je le trouve finalement assez génial de simplicité, même si il n'a pas toute la précision du numérique. Pourquoi faire compliqué alors que l'on peut faire simple...?

Ces potentiomètres numériques (si on peut les appeler encore de ce nom) sont souvent des solutions low cost ou au contraire de haute précision et malgré des rapidités différentes pour atteindre une valeur souhaitée, ils ne rendent que rarement un service instantané.
Ils ont cependant l'avantage indéniable de la précision.

L'idéal serait un vrai potentiomètre gros pour la valeur principale et un pot virtuel pour la finesse.

Avez vous déjà essayé d'atteindre une valeur simplement en tournant un bouton ? Mesurez le temps ! Faites ensuite la même opération avec des switchs...Mesurez le temps ! J'ai gagné mon pari !

5.3 Potentiomètres à résistances

Je ne sais pas si cela peut prendre le nom de potentiomètre, mais je dirais plutôt commutateur !
Il faut une quantité invraisemblable de composants de précision, et son intérêt repose seulement sur la précision de chaque position. Cette précision est obtenue par les résistances utilisées, dont la précision peut être très bonne jusque vers 0.1%.
Il subsiste tout de même la commutation mécanique, mais celle-ci peut aussi être réalisée par micro contrôleur ou multiplexeur, mais ce n'est plus alors un dispositif dit "simple".
Ces éléments sont assez souvent utilisés en audio et réglés pou r une progression logarithmique et gestion des décibels.

5.4 Potentiomètre multi tours

Ces potentiomètres sont utilisés pour accroître la précipotentio_10sion d'un réglage. On peut dire qu'ils font à la fois GROS et FIN.
En effet le contact avec une piste doit être très fin pour assurer une bonne précision, mais aussi la longueur de piste doit être augmentée pour assurer le complément de précision associé à la surface du curseur.

Ainsi une simple démultiplication ne serait pas toujours suffisante, car la surface du curseur et la taille des particules conductrices sont aussi très importantes.
Ces modèles sont surtout des réglages statiques et leur emploi en commande de panel est plus délicat à cause du nombre de tours important pour atteindre une valeur d'extrémité. (Double base de temps pour anciens oscillo TEKTRO par exemple)
En général ces potentiomètres sont de 10 tours, mais des variantes avec moins de tours sont possibles (3.5 Tr).
Le principe est souvent une rampe hélicoïdale ce qui revient à augmenter la longueur de piste.

5.5 Potentiomètres bobinés

Ils n'ont pas la finesse des potentiomètres à piste de potentio_9carbone, mais permettent une dissipation de puissance (C'est de la perte d'énergie mais c'est parfois nécessaire !)
Ils ont aussi l'inconvénient de procéder par saute de valeurs au gré des spires, et sans valeur intermédiaire. Leur principe fait qu'ils sont mal adaptés aux réglages FINS.

6 Conclusions

Il faut dire que je n'avais jamais attaché une véritable attention à ces éléments mal aimés que sont les potentiomètres, mais j'ai été très surpris des résultats obtenus, des possibilités simples qui valent en rapidité de manœuvre tous les switchs des potentiomètres "micro contrôlés".

Je pense que ces éléments ont leur place pour une simple question de facilité de manœuvre et de rapidité. Il est également possible de faire un "mix" avec le réglage GROS par potentiomètre et le réglage fin par micro contrôleur. Cette solution me semblerait assez judicieuse et correspondrait bien aux faiblesses du potar et à la précision des microcontrôleurs, mais c'est très "luxueux".

Obtenir le degré angulaire de précision en réglant manuellement un bouton me parait assez difficile, et sur 270 à 300° de rotation, je pense qu'une position à 3° est du domaine "courant " (sans la maladie de Parkison).
Associer à cela la précision d'un convertisseur 10 bits avec 1024 possibilités me semble un pari tenable pour une solution "pro"

Pour les allergiques aux calculs (dont je fais même partie), je dois dire que j'ai trouvé un certain plaisir à faire ces découvertes que je n'imaginais pas dans le détail.

Pour votre allergie aux calculs chargez OPEN OFFICE si vous ne l'avez pas déjà et jouez ensuite avec les différents modèles de réglages FINS.
Je suis sûr que cela vous intéressera beaucoup et que vous serez tôt ou tard adeptes de ces réglages FINS.

C'est tellement plus facile que de "titiller" …

_____ ( retour en début d'article ) ____

_____ ( retour accueil lokistagnepas ) ____
_____ ( retour accueil bricolsec ) ____



Publicité
Publicité
Commentaires
M
superbe article ! un grand merci pour le partage :-)
BRICOLSEC
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 3 411 234
Publicité