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BRICOLSEC
13 novembre 2019

Lampes à LED "Filament" (Novembre 2019)

Lampes à LED "Filament" et autres (Novembre 2019)LED_filament35
1    Ce qu'il y a dans une petite lampe LED à filament
2    Quelle structure de filaments ? 
3    Un autre type de lampes à LED
4    D'autres méthodes pour alimenter des LED_F
5    Types de redressement et exemples
6    Réactance ou résistance ?
7    Quelques valeurs courant / tension pour ce modèle
8    Compléments de dernière minute
9    conclusions

Si vous arrivez directement sur cette page par un moteur de recherche, vous pouvez avoir accès à la table des matières et à chaque article, en page d'accueil.    L'accès se fait par l'un des deux liens en tête de colonne de droite ----->

ATTENTION à compter du 15/09/2019 les commentaires ne seront plus possibles à causes de quelques imbéciles qui font du spam pour le plaisir de nuire ! désolé  !


Avant Propos

Comme il y a beaucoup de petites choses à réparer dans la maison, car les matériels vieillissent avec nous…, alors je ne vais pas reprendre tout de suite la programmation de PIC, car je sais que je vais être dérangé et quand c'est ainsi, autant ne rien faire, car à chaque reprise, il faut "se remettre dans le bain" !

J'ai donc exploré un peu ce sujet des ampoules LED à filament qui me taraudait depuis quelque temps. Il s'agit des lampes 230V~ à LED, à "filament" orangé bien visible à travers l'ampoule en verre protecteur. Par opposition aux autres lampes à LED cachées sous un bulbe ou cloche en plastique dépoli, et qui sont sur une réalisation très différente.
Bien entendu pour ces premières, ce sont de faux "filaments" et c'est seulement un parallèle avec les lampes à filament de tungstène.

Ces LED à "Filament" (LED_F pour simplifier l'écriture) sont assez étranges car on sait que toutes les LED sont alimentées en courant continu de quelques centaines de µA voire à quelques dizaines de mA pour une tension de 1.5 à 3V (Très approximativement et sans parler des LED de puissance). "Etranges" car on ne voit rien dans le culot, mais...

La grande question était de traiter cette imposture pour alimenter de telles diodes à partir du 230V~ du secteur alternatif… C'est ce que j'ai découvert sans chercher pour autant sur Internet, car je n'aime pas passer 1 heure pour trouver la bonne réponse ou rien du tout, car c'est pénible et je préfère faire mes propres expériences.
Je viens cependant d'y aller après cette rédaction d'article, et un de mes exemples y figure en tant que schéma mais sans détails !

ATTENTION, outre le danger du 230V~, toutes les valeurs de tensions et courant concernent le ou les modèles examinés et ne sont en aucun cas des valeurs générales.

1 Ce qu'il y a dans une petite lampe LED à filament

L'opportunité s'est présentée en trouvant dans un bac à recycler une grosse ampoule à 8 filaments orangés au moins. Il y a effectivement une toute petite électronique logée dans le culot. Il faut dire que ce type d'ampoule ne se trouve pas souvent car il y a encore peu de lampes LED en recyclage, mais cette petite électronique reste condensée au maximum et les risques de problèmes me paraissent pourtant sérieux. (50 000 heures ?)LED_filament34

Qu'y a-t-il dans cette électronique ? Certainement un redressement et une petite adaptation de tension car il faut impérativement du courant continu. Avec un si petit transformateur ou self plus exactement, on est pratiquement certain que cette tension sera générée en haute fréquence ce qui réduit les dimensions bien naturellement.

On trouve ainsi un condensateur chimique de faible valeur de quelques µF (3.3 µF ici sur ce modèle mais en haute tension 400V). Pour rappel, le redressement du secteur 230V~ donne après redressement et filtrage une tension de 325V continus (Avec une faible ondulation de préférence).

Le chef d'orchestre de la conversion de tension est ici entre autres un circuit intégré SOIC7 dédié à cette application, le 9553A et situé sur l'autre face du circuit ci-contre, avec un petit pont redresseur  et quelques composants discrets en CMS.
Voilà les grandes lignes de cette électronique que je n'ai pas eu le courage de décortiquer, car c'est pratiquement le schéma d'application de ce circuit intégré que vous pourrez trouver facilement sur le site datasheetspdf.com

2 Quelle structure de filaments ?

C'est certainement ces LED orangées qui ont attiré mon attention, et elles ne sont pas toutes en série, mais combinées en séries parallèles, voilà qui était assez étrange, surtout quand on ne voit rien de visible dans le culot.
Après la casse tout à fait accidentelle de l'ampoule en verre, j'ai "attaqué" les filaments en essayant de trouver sous quelle tension un filament orange fonctionne (Tension certes, mais courant cependant avant tout). Une alim haute tension 1000V avec décades 1,10, 100 et 1000 m'a permis de trouver la tension moyenne de fonctionnement d'un tel filament : 68.7 à 74.7 V  pour respectivement 63 µA et 5.74 mA. Disons 70V 2mA pour simplifier ! Mais il y a de nombreuses autres valeurs suivant les types et marques comme on le verra au §8.

Cela me conduit à dire qu'un nombre important de LED est en série dans chacun de ces "filaments" pour atteindre cette tension élevée qui reste cependant inadaptée à la tension secteur. L'inadaptation est surtout le fait qu'il faut une régulation en courant et non en tension.
Si l'on considère qu'une LED unique émettant une lumière blanche a une tension de 2.7V, pour avoir une tension de 70V il faudrait en principe 26 LED en série pour atteindre cette tension.led_filament5

Je reste surpris cependant par l'agencement des LED en séries parallèles, car cela signifie que chaque LED_F orangée est très semblable à sa voisine, et que les fabricants sont donc capables de jongler avec les dispersions de fabrication pour que les tensions soient pratiquement identiques sur chaque "filament".
(J'ai tout de même constaté que certains filaments s'allument un peu avant d'autres, suivant la tension mais au global, la lumière aux conditions normales parait identique : photo ci-contre et photo au §8)

Si on regarde le datasheet du circuit 9553A, on constate que le circuit s'adapte à beaucoup de situations, mais que le circuit imprimé est très petit pour "manager du 230V~", quand on sait que le culot à vis est l'un des pôles du 230V~, on voit, lors du démontage (Par "massacre" du culot plus exactement) que l'ensemble est emmailloté dans un carton isolant, et cela me parait quelque peu léger d'un point de vue de l'isolation.
La réparation de telles lampes est donc presque impossible.

3 Un autre type de lampes à LED

led_filament6J'avais ouvert un autre type par curiosité et j'avais constaté une disposition et un principe très différent : Ceci concerne des lampes dont le culot est prolongé par une tulipe en plastique. Au sommet de celle-ci se trouve une plaque métallique faisant office de radiateur et qui supporte les éléments de puissance et surtout des LED de puissance qui chauffent un peu… C'est d'ailleurs ce qui m'avait incité à privilégier les lampes LED_F qui semblaient moins gourmandes en énergie !
Dans ces autres types de fabrications il n'y a que quelques LED de puissance et non des filaments, et bien entendu tout le reste de l'électronique reste proche dans le principe, aux tensions et courants près.
On part toujours d'un redressement double alternance direct du 230V~ avec filtrage, puis une conversion de tension et régulation de courant, le principe est immuable pour tous les types.

J'ai tout de même fait une mesure du flux lumineux à 1 mètre avec bulbe dépoli, soit 131 Lux, et la même mesure cette fois sans le bulbe dépoli, soit 243 lux. Cela me conforte dans le choix préférentiel des LED_F lorsque c'est possible. On distingue parfaitement de visu cette différence de luminosité !

4  D'autres méthodes pour alimenter des LED_F

De voir ces lampes à LED, me laisse un peu perplexe, non dans le principe qui reste je pense excellent pour obtenir de la lumière (et non de la chaleur), mais je suis toujours surpris des réalisations qui ne me semblent pas à la hauteur de ce que l'on attend en fiabilité. Ce dernier mot demande à être confirmé, certes cela parait mieux que les "anciennes" lampes LBC mais encore faut-il des chiffres précis avant de conclure !

C'est pourquoi j'ai fait quelques essais théoriques par simple curiosité avec des solutions sans électronique intelligente, basées sur le fait que la tension du secteur 230V~ est en général assez précise et stable.
Le principe que j'ai retenu est d'utiliser la réactance d'un condensateur pour éviter les pertes Joule et de placer un certain nombre de LED_F en série (4 LED_F x 70v=280V) et de compenser par la réactance, la différence entre tension redressée/filtrée 325V et 280V, soit 45V. Cette approche reste pourtant très simpliste car rien ne se passe comme prévu, et on verra pourquoi.

(Il n'est pas possible de passer à 5 filaments en série car cela ferait 350V et nous n'en avons que 325 après redressement filtrage)
On a ainsi la régulation de courant suffisante par le biais de cette réactance, mais … la théorie des calculs de réactance ne correspond pas tout à fait à ce que l'on attend.

La réalité est toute autre car en plus des fuites du condensateur chimique de redressement/filtrage, on ne peut pas trouver la réactance précise requise pour un courant donné de 2mA par exemple. On voit à ce stade qu'il faudra composer au mieux des valeurs…

Le condensateur de 0.47µF isolé au moins à 400V de type X2 de préférence est découplé par 470K qui diminue cette réactance encore un peu et a tendance à augmenter le courant dans les LED_F. Cette résistance de 470 K a aussi le rôle de décharger ce condensateur lors de la coupure du secteur.

Il faut tout de même être réaliste et voir que dans cette approche je n'ai pas voulu éclairer mais simplement expérimenter un filament de LED pour évaluer ce dispositif.
Pour produire une lumière importante suivant ce principe de réactance il faudrait pour 4 filaments, multiplier par 4 le condensateur de réactance, ce qui conduit à un volume trop important et cette solution n'est pas viable mais peut parfois suffire à produire un peu de lumière de façon très simple. (Pour une veilleuse par exemple).
On notera au passage que si cette méthode des réactances capacitives est mal adaptée à la génération de puissances élevées, elle est d'une grande fiabilité par l'absence de composants actifs.

5 Types de redressement et exemples

J'ai d'abord réalisé un premier montage très simple avec une seule diode de redressement, mais l'équilibre est délicat, car il faut charger le condensateur de redressement/filtrage et cette fois la résistance de 100K a toute son importance pour "favoriser" cette réactance et amener ainsi une tension redressé plus importante aux diodes LED.LED_filament3

Comme précédemment indiqué, les fuites du chimique peuvent fausser les mesures, de même que la mesure de la tension avec un voltmètre…
Il faut remarquer que si le condensateur de redressement/filtrage est trop faible, on perçoit alors le scintillement lumineux à 50 Hz, car on n'arrive pas à charger suffisamment le condensateur de redressement/filtrage.
Seule véritable solution redresser en double alternance, ce qui évite ce scintillement ! L'autre mauvaise solution est de réduire encore un peu la réactance en augmentant le condensateur ou en diminuant la résistance en //, mais dans ce cas, cela revient à dissiper un peu plus d'énergie Active et d'augmenter le courant de crête (On verra plus loin)…!!!

Le redressement double alternance est donc une nécessité, et conduit à ce deuxième schéma ci-dessous.

LED_filament4En principe le condensateur de redressement filtrage pourrait être isolé à 100 V seulement (Dans ce seul cas à cause de la tension des LED de 70V), mais dans ces montages "secteur" je préfère ne pas "lésiner" bien qu'il n'y ait que 70V maxi. Cela réduirait un peu le volume. (La coupure d'une seule LED conduirait à l'explosion du chimique).
Le fait de redresser en double alternance permet aussi de réduire la valeur de ce condensateur et les fabricants de lampes LED ont tous retenu cette méthode avec pont redresseur.

Pour les montages réels qui ont une véritable conversion de tension, ce ne sera pas possible de réduire la tension de service de ce condensateur, car on redresse directement le secteur (Sans réactance).

6 Réactance ou résistance ?

La réactance se calcule ainsi Z=1/Cw avec w=2pi*f (f=fréquence 50Hz) soit w=314. Il faudrait donc chuter en théorie 325-280v soit 45 V pour un courant de 2mA, indiqué dans les paragraphes précédents.
Dans ces applications le condensateur de réactance doit être de type X2 et il n'y a pas pléthore de valeurs aussi j'étais parti sans calculer sur 0.1µF puis 0.47µF soit une dernière réactance de 6.7K avec une chute de tension de  6.7K*2mA=13.54V. On voit que la chute de tension est trop faible et que le calcul ne correspond pas du tout pour plusieurs raisons.courant_reactance_100ohm

Il faut parler d'angle d'ouverture du redressement, car charge et décharge des condensateurs (En régime établi) ne sont pas permanents. Ainsi le courant de charge du condensateur chimique des LED n'est présent que durant un temps très court. Cet angle d'ouverture dépend de la valeur du chimique et du courant des LED qui devrait être permanent.
Le courant qui traverse le condensateur de réactance peut donc suivant toutes les autres valeurs de composants et courants LED avoir des valeurs très élevées, ce qui explique largement cette très faible réactance qui aurait du en théorie exploser les LED !

Pour 2 raisons on placera une résistance assez élevée en // sur ce condensateur ce qui va encore diminuer cette impédance pour ajuster le  niveau d'éclairement (réactance + résistance en //), et cela évitera aussi de maintenir une tension après coupure du montage pour raisons de sécurité.

Tension_reactanceLa réactance n'occasionne aucune perte par effet Joule, ce qui ne serait pas le cas d'une simple résistance équivalente. Au final ces simples schémas ne sont pas aussi simples au niveau fonctionnement qu'il n'y parait.

J'ajouterai de plus que cette affaire se complique encore par le fait qu'en dessous de 4x70V=280V, il y a toujours un courant dans les filaments dû à la décharge du chimique, mais aucun courant ne vient recharger ce chimique car la tension réseau est alors plus faible que celle du chimique.

Avec réactance et résistance on obtient un bon compromis d'énergie perdue et d'ajustement, mais uniquement parce que la tension très théorique de 45V à chuter est relativement faible. Ainsi si l'on utilisait une LED blanche traditionnelle de tension 2.7V et que l'on doivent chuter 325-2.7V cela ferait une puissance de 0.6W ce qui serait important relativement au très faible flux lumineux d'une seule LED. Ce serait très différent pour un ensemble de filaments !
(Ainsi pour le remplacement de la réactance par une résistance pour un ensemble de 4 filaments en série, la résistance aurait bien 45V à chuter sous 2mA ce qui ferait seulement 0.09 W.)

Bref on aura compris que l'on a intérêt à monter en tension pour chuter le moins possible ou à utiliser un convertisseur de tension à haut rendement. C'est précisément ce qui est fait dans ces deux types de lampes à LED_F ou à LED de puissance sur radiateur.

Le redressement/filtrage utilisé ici en essai est au final d'un fonctionnement assez compliqué et c'est avant tout par tâtonnement que l'on fait fonctionner correctement ce montage d'essai, car cela nécessiterait de calculer les différentes énergies disponibles et utilisées au fil de chaque période du secteur et de déterminer ainsi les temps de conduction du pont redresseur pour ajuster la réactance d'entrée ou la résistance d'appoint le cas échéant ainsi que le condensateur de redressement/filtrage pour une ondulation résiduelle donnée. Bref si le montage est simple, le fonctionnement reste un peu complexe.

On voit parfaitement sur les oscillogrammes les temps de conduction (Angle d'ouverture) sur chaque alternance, et le fait de dire qu'il faut chuter 45v n'est qu'une idée simpliste, loin de faire la réalité. Cette façon de faire reste cependant une approche pour cerner le sujet, et qui a l'avantage d'être non destructive sur le fond, car toujours en dessous des courants et puissances.

On remarquera aussi la constante de temps de décharge du chimique qui aurait pu être de valeur plus faible puisque l'on n'atteint pas, et de loin, l'alternance opposée. En gros on pourrait diminuer cette constante de temps soit environ un rapport 3 ou 1µF au lieu de 2.7µF sans altérer la luminosité.

Encore une étrangeté, car la mesure va même au delà car sans condensateur chimique de redressement/filtrage, cela fonctionne encore mieux (luminosité à peine plus forte), car les LED reçoivent alors des courants de pointe lorsque la tension secteur dépasse 280V (Aux tensions de déchet près des diodes du pont).
Ce fonctionnement sans condensateur n'est pas normal car il y a bien entendu une ondulation non visible sur les LED, mais bien réelle et les courants de pointe maxi des LED pourraient éventuellement être dépassés.
(Attention pour faire ces oscillogrammes il est nécessaire d'utiliser un oscilloscope sur batterie et de ne pas mettre ses doigts !!!!)


7 Quelques valeurs courant / tension pour ce modèle
courbe_LED_filament_blog
Le relevé sur CALC d'un seul  filament illustre bien la courbe générale d'une diode.
Diverses valeurs de courant ont été relevées avec des réactances en // :

0.47µF                        2.44mA
0.47µF//0.1µF              2.91mA
0.47µF//0.22µF            3.35mA
0.47µF//0.47µF            4.30mA
1µF                            5.00mA
1µF//0.47µF                 6.46mA

Je suppose que les courants d'une véritable lampe LED_F sont supérieurs à cette dernière valeur car l'éclairement d'un seul filament "en place" est bien plus important, mais la mesure réelle reste trop problématique et risquée in-situ.

(La valeur centrale de 70V 2mA indiquée précédemment comme "moyenne" est un peu décalée et il est préférable pour un éclairement "moyen" de tabler sur 75V et 6mA voire plus. Ceci étant les calculs initiaux auraient dû être centrés sur une chute de 25 V -et non 45V- ce qui serait plus exact)

8 Compléments de dernière minute
LED_Filament8

En fait l'article était prêt à être publié et j'ai eu la chance de pouvoir "dépiauter" d'autres types de lampes à LED entre temps. J'ai pu apprécier un peu mieux les failles des ces nouveaux moyens  d'éclairage, et compéter ce sujet...

Les premières fragilités auxquelles je croyais peu initialement sont réellement les LED elles-mêmes et non les problèmes d'isolation comme je pensais. Une ampoule alimentée en direct sur une alim haute tension permet de voir toutes les aberrations des LED. Il y a de réels problèmes sur ces LED.
Le plus surprenant est que dans ces filaments certaines micro-LED ne s'allument plus, ou très faiblement et tout semble se passer comme si elles étaient "presque" en court-circuit, puisqu'elles sont toutes en série et que les autres s'allument normalement!

 

 

LED_Filament10



Dans le culot de cette LED_F, cette fois le tout petit CI est inséré dans une bague de gaine thermorétractable. J'ai pu également désolidariser l'ampoule de verre du culot comme l'indique la photo. A la chaleur "ad'hoc" d'un turbo gaz, sans casser l'ampoule, mais avec des gants au cas où !

Je constate sur cette électronique, la compacité extrême de l'électronique, le circuit Imprimé avec solder-résist blanc qui masque toutes les liaisons et qui rend ainsi difficile le relevé du schéma. Cette LED_F était proche de celle décrite mais avec cette fois un circuit DU8612 fonctionnellement proche du 9553A.
Dans ce dernier essai, je constate également les mauvaises habitudes prises avec les lampes LBC à tube fluo, pour le raccordement avec les fils issus de l'ampoule de verre et tortillonnés sur des pins du CI.
Sur ce modèle, la partie supérieure du boîtier du chimique 400V a été recouverte d'un petit film isolant car une des pins de liaison à l'ampoule est trop proche !!!
Ces derniers démontages et essais m'ont permis de vérifier que tout n'est pas si rose que cela et qu'il y a encore des progrès à faire au niveau de la fabrication des LED, tant pour les types filament que puissance.

En ce qui concerne le coeur du fonctionnement de ces LED : la régulation, tous ces circuits spécifiques sont proches d'un point de vue technique et permettent d'alimenter suivant des tensions et courants très variés des assemblages série //.
Ils commutent tous par un transistor MOSFET haute tension qui fonctionne en tout ou rien et donc ne chauffe pas.
Ces circuits intégrés sont effectivement prévus pour gérer tous les cas d'incidents :  coupure de LED, de courts-circuits et même de température parfois, surtension, sous-tension etc....
J'ai remarqué également que la majorité des défauts rencontrés donnaient un clignotement désordonné des quelques LED qui fonctionnent encore. Ce clignotement semble nécessaire pour protéger ce qui reste et ne pas mettre en danger l'installation électrique, et il est même indiqué que dans certains cas, il peut être nécessaire de couper le secteur pour réinitialiser le circuit.

Je reste quand même sur ma faim pour trouver la valeur des courants utilisés concernant les LED de puissance tout comme pour les filaments. Mais Rien ! J'en ai été réduit à presque griller une LED de puissance pour voir que 200mA semble une limite dans ce cas précis (Soubresauts de lumière !) .

9 conclusions

On a vu que l'alimentation par réactance n'est pas quelque chose de trop simple si on creuse un peu le sujet, et ce principe reste d'une utilisation peu fréquente car elle prend vite des volumes importants à cause de la réactance, mais pour quelques applications, elle peut être utile dans les cas de faibles puissances (Alimentation de microprocesseurs par exemple).

Je pense que les lampes à LED filament de forte puissance (>100W équivalent incandescence) ne peuvent pas concentrer dans un culot standard l'électronique pour de nombreux filaments, et je confirme que les nouvelles lampes "design" ont une sorte de culot de plus grande taille, car il faut de la place pour loger self et condensateurs chimiques, car plus la puissance augmente plus ces éléments augmentent en taille.
On remarquera que les filaments ne sont pas de longueur unique ni de tension fixe, car j'ai constaté que dans des puissances plus importantes, ces filaments sont plus longs, et que l'on peut raisonnablement penser que le nombre de LED est différent et en conséquence la tension d'un filament l'est également ! Cela est vérifié avec diverses fabrications de filaments. (30V, 70V, 90V ...)

Quel type choisir ? Je ferai une réponse étayée par un seul fait qui prime sur la technologie car je considère que les lampes LED_F sont une source lumineuse rayonnant à plus de 270° angulaires, ce qui n'est pas le cas des autres lampes à LED de puissance dont la diffusion lumineuse est beaucoup plus restreinte et forme plus un cône assez directif au maximum de 180° avec un flux lumineux "maximum".

Là aussi le choix d'un modèle ou l'autre doit prendre en compte cet aspect du diagramme de rayonnement lumineux angulaire qui doit être adapté à l'utilisation. L'aspect technique deviendra alors accessoire.

L'éclairage d'une pièce devrait de préférence être réalisé avec des lampes LED_F, alors que l'éclairage d'un bureau ou d'une table de travail peut parfaitement être réalisé avec des lampes LED de l'autre type.

D'autre part, pour les lampes LED du 2ème type, (LED de puissance), il serait utile que les fabricants mettent des bulbes en verre transparent au lieu d'un plastique dépoli qui absorbe une grande partie de l'énergie lumineuse. eh oui ! La vision interne d'un produit n'est pas une honte, et je serais très étonné que ce simple plastique piège la lumière bleue néfaste...
A titre d'exemple, j'ai relevé sur une ampoule à bulbe dépoli une intensité de 131 Lux, alors que SANS ce bulbe l'intensité  passe à 243 Lux

Lors des achats de lampe à LED, vérifier également que ces filaments ne soient pas uniquement en série ni en // seuls, car en série plus rien ne peut donner de lumière, le circuit étant totalement coupé, alors qu'en // on peut encore voir quelques LED fonctionner en clignotant, ce qui indique le problème. (ça se voit aux liaisons internes dans l'ampoule de verre)

Peux-t-on réparer des LED_F ? Ma réponse est quasiment négative, car en cas de filaments défectueux, impossible d'intervenir dans l'ampoule de verre. En cas de problèmes sur l'électronique située dans le culot, il faut désolidariser le verre et le culot, tout en sachant que ce n'est pas facile et qu'il faudra tout remettre avec des sertissages de fils, ce qui est pratiquement impossible.

LED_Filament7

Peux-t-on réparer des lampes LED avec LED de puissance comme cette énorme lampe sur la photo ci-contre ?
Là, ma réponse est oui peut-être ! Ces LED de puissance sont soudées sur un CI collé sur un radiateur aluminium.
Ces LED individuelles de puissance sont toutes en série dans ce cas d'une bande de 11 LED et en // sur le tour de la lampe. Ces LED de puissance ont 3 contacts dont l'un est uniquement un contact thermique destiné à refroidir la LED.
Il semble qu'avant de mettre au rebut une telle lampe, il soit utile de vérifier une à une ces nombreuses LED, ou pour diminuer le travail de répertorier celles qui ne s'allument pas du tout et de prendre une  branche complète (LED Une à une) en mesure à l'ohmmètre en position diode. Certes il faut des pièces détachées ... C'est donc à la deuxième ampoule que l'on pourra éventuellement corriger un problème, car il est important de remettre une LED identique pour des questions de puissance et d'éclairement. J'ai essayé de monter en courant pour une seule  LED de cette grosse lampe et j'ai pu monter à 200mA qui semble être la limite car elle a commencé à avoir des soubresauts de lumière, un peu après cette valeur.
On peut noter qu'à 20 mA on a déjà un éclairement très correct et éblouissant.

Autre question constatation : 25V à chuter... (En théorie !!!) Peux-t-on imaginer les chuter dans une simple résistance ? pour 10 mA ce serait 0.25W ! Est-ce acceptable  ? et réguler ainsi le courant par cette seule résistance serait-il suffisant ? Quelle simplification alors, car il n'y aurait plus que 4 filaments en série, une petite résistance d'1/4 de W, un pont redresseur et un petit chimique de quelques µF ! Le rêve !

Et voilà !!!...

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